OCEANE de Philippe Appietto et Nathalie Sauvegrain
VAGUEMENT DROLE
par Bertrand Bichaud
1/5 MOYEN MOYEN
Lorsqu’Océane, la vingtaine, se fait larguer sur une aire d’autoroute, elle n’a pas d’autre choix que de continuer son chemin avec la première voiture qui s’arrête. Celle d’Oliboy, un musicien underground de 20 ans son aîné, en partance pour une tournée de concerts sur les plages de l’Atlantique. Premier arrêt : le camping du Pin Sec, un lieu alternatif où l’on vit au rythme du rock, des joints et un peu des vagues aussi…
C’est suite à des vacances passées dans le Haut-Médoc que le couple de réalisateurs (Nathalie Sauvegrain et Philippe Appietto) eu l’idée du film : "On se baladait avec notre caravane (qui est celle du tournage) et on est tombé sur ce lieu : Le Pin-Sec. C'était le coucher du soleil, on en est tombé raide dingue. (...) Cette ambiance, ces paysages, cette lumière, nous ont profondément travaillé." Au départ le projet était de réaliser un court-métrage : « L'idée était d'y mettre tout ce qu'on aime, des références de films, des musiques et des artistes qu'on aime, les gens qu'on a rencontrés depuis des années... sans trop se soucier de mécanique scénaristique. Et en un mois, on a écrit un premier jet de 80 pages."
Le moins que l’on puisse penser (et dire) à la sortie de la projection du film, c’est qu’il est complètement foutraque. Et ce, à tous points de vue. Psychédélique à souhait, assez punk et anarchiste, que cela soit dans son fond ou dans sa (drôle de) forme.
« Océane » est une sorte de « Bronzés » revu et déjanté par un esprit à la Groland. Ce qui offre quelques moments plutôt amusants. Mais n'arrive pas à palier une inconsistance du scénario et des dialogues assez plombante.
« Océane » est un trip hallucinant à réserver aux amateurs de sensations stupéfiantes. À l’image d’une drogue, il donne l’illusion de sa pertinence en sa présence, mais une fois passé, le constat est tout autre. Et la « descente » décevante. Il ne reste pas grand chose de cette expérience bancale. Car la question qui reste en suspens durant tout le film: Y avait-il de quoi en faire un long métrage ? Trouve sa triste réponse bien logiquement une fois le générique terminé.
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